Une journée dans mon assiette : cuisiner ensemble et arrêter de complexer face à l’assiette des autres

Les oiseaux chantent, les fleurs s’ouvrent, les abeilles travaillent : pour l’ouverture du printemps, je vous emmène pour une journée dans mon assiette. Au programme : des repas qui ressemblent à mon quotidien, non planifiés, et complètement honnêtes. Hé oui : je ne mange pas des salades à tous les repas, je ne fais pas de séances de sport quotidiennes, je ne mange pas toujours varié. Et c’est pas grave ♥

Avec cette vidéo, je me suis dit que j’allais innover un peu. J’ai toujours plein de choses à dire, mais pas forcément la place sur une recette, pas forcément l’humeur sur les réseaux, pas forcément le temps en vidéo. J’ai donc décidé que j’allais aborder aujourd’hui sur mon blog des thèmes un peu plus personnels, puisque je ne partage pas de recette particulière.

Peut-être que ça vous parlera, peut-être pas – je vous laisse avec la vidéo, et si ça vous dit, je continue mes réflexions juste en-dessous.

 

 



 

          La cuisine et moi, une histoire d’amour, mais pas toujours

 

Ça n’étonnera personne, mais j’ai toujours eu une relation forte avec la nourriture. Je ne sais pas du tout d’où ça me vient, d’ailleurs – peut-être est-ce parce que je suis devenue végétarienne plutôt jeune (je devais avoir aux environs des 12 ans), et que j’ai donc vite commencé à m’intéresser aux alternatives végétales. J’ai voulu devenir végane très vite, mais je vivais encore chez mes parents, qui ont refusé… Donc j’essayais de cuisiner vegan dès que je le pouvais : en faisant des gâteaux, par exemple. Surtout en faisant des gâteaux, à vrai dire. Et vu que j’étais le type de personne qui amenait toujours des gâteaux aux soirées, j’avais régulièrement une raison de m’exercer – faut dire, au lycée, j’avais une vie sociale beaucoup plus développée qu’aujourd’hui.

Même quand j’étais étudiante en classe préparatoire, je sortais plus que depuis que je suis devenue blogueuse, c’est dire.

Ou peut-être est-ce parce que j’ai développé des TCAs dès le collège, et que j’étais obsédée par la nourriture qui ne « faisait pas grossir« . Selon le jour, selon mon état psychologique, l’amour se transformait en haine et vice-versa. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais si vous vivez vous-mêmes des TCAs, j’espère que vous prenez soin de vous ♥ Personnellement, et c’est vraiment mon histoire et mon expérience propre, m’intéresser de plus en plus à la cause animale m’a aidé.

J’ai commencé, peu à peu, à ne plus voir la nourriture comme quelque chose qui aurait un impact sur mon corps, mais comme quelque chose qui a un impact sur le monde. La nourriture est politique, elle l’a toujours été : on pense évidemment à l’impact qu’a sa production, mais ce n’est pas tout. La nourriture est un outil de colonialisme ; la nourriture est une arme ; la nourriture est un signifiant autant qu’elle est un signifiée.

Et c’est aborder la nourriture sous cet angle qui m’a aidé.

 

 



 

          Aimer, c’est cuisiner ensemble

 

Si je parle de tout ça, c’est parce que j’ai beaucoup réfléchi lorsque vous avez été nombreuses à être étonnées, sur mon instagram, d’apprendre que mon cher et tendre cuisine tout autant que moi. Parfois, il cuisine pour nous, parfois je cuisine pour nous, souvent, très souvent, on cuisine ensemble.

C’est lui qui s’est inscrit pour passer le CAP pâtisserie, et s’il ne l’avait pas fait, je ne me serais pas inscrite ensuite (oui, on l’a obtenu tous les deux).

Et quand je repense à notre amitié, je me rends compte qu’on a toujours beaucoup cuisiné ensemble. D’ailleurs, sur l’une des premières photos qu’on a où on apparaît ensemble, on est en train de cuisiner, et on en rit souvent. On a lui et moi la même passion pour les bonnes choses, et je crois que ça me rendrait vraiment triste s’il ne partageait pas le même intérêt pour la cuisine. Déjà, parce que ça risquerait de vite le fatiguer que je parle de cuisine tout le temps, ensuite, parce que ça serait injuste qu’il n’y ait que l’un de nous deux qui prépare de bons petits plats pour l’autre, et enfin, parce que cuisiner est pour moi une preuve d’affection.

D’après moi, cuisiner un gâteau pour quelqu’un, ce n’est pas que cuisiner un gâteau : c’est une preuve d’attention. J’ai fait des gâteaux pour remercier ma famille pour son aide lors de mon déménagement, je fais des gâteaux lorsqu’on m’invite quelque part, je fais des gâteaux quand on me rend un service. Manger est un plaisir. Quel meilleur remerciement qu’offrir à manger pour remercier une personne ?

Tout ça pour dire que ma moitié et moi, on cuisine ensemble : parce qu’on aime cuisiner, parce qu’on aime manger, et parce qu’on s’aime.

Si vous n’avez pas pour habitude de cuisiner avec quelqu’un, je vous invite à essayer. Passez du temps avec votre partenaire, vos enfants, vos amis : que ce soit pour faire un gâteau, une pizza, une boisson, une salade. Cuisinez ensemble, mais pas parce que c’est une corvée ou parce qu’il faut manger : cuisinez ensemble parce que manger est un plaisir, parce que passer du temps ensemble est un plaisir. Cuisinez ensemble parce que cuisiner est créatif. Cuisinez ensemble parce qu’un repas cuisiné à deux est un repas bien meilleur.

Et, pour citer un podcast que j’adore : I think love is cooking together. I think it’s making something with each other, that’s what I think, Alice.

 



 

          Une journée dans mon assiette : l’injonction passive au « healthy à tout prix »

 

Je vous l’ai écrit plus haut : manger est un plaisir. Par extension, cuisiner un plaisir.

Mon cher et tendre et moi, nous cuisinons ensemble… Et pourtant, nos repas ne sont pas forcément extrêmement variés, ou complexes, ou 100% équilibrés. On ne mange pas forcément un accompagnement de légumes ou de crudités à chaque repas, on ne prend pas un fruit pour le dessert, on ne mange pas de smoothie dès le matin. On boit du thé, du café, on mange des légumes en boîte, on cuit à l’huile… Et ce n’est pas grave.

J’ai honnêtement hésité à poster cette vidéo, en partie parce que ce ne sont pas forcément des repas très intéressants, en partie parce que ce ne sont pas forcément des repas healthy, et que je n’avais pas envie qu’on me le reproche. Puis je me suis dit que ce serait une bonne excuse pour parler, justement, de l’injonction des repas healthy à tout prix, et du rôle que jouent les célébrités / influenceurs.ses / blogueurs.ses dans cette injonction.

Je vais être honnête : je regarde peu de vidéos Une Journée Dans Mon Assiette. Déjà, parce que je suis dans l’assiette de toutes les personnes que je suis sur Instagram, à longueur de journée, mais aussi parce que souvent, ces vidéos me complexent. Elles me complexent car en regardant des vidéos UJDMA, on se figure forcément qu’on regarde une journée « type » de la personne : un petit-déjeuner complet ultra protéiné, un déjeuner «  » »sur le pouce » » » ultra complet, une seule et unique petite part de gâteau avant la séance de sport quotidienne, un dîner léger… Et malgré moi, quand je vois ça, mes TCAs reviennent à la charge : je me dis que je suis grosse parce que je ne fais pas de sport tous les jours (coucou la grossophobie internalisée), que je mange mal parce que je ne mange pas des salades composées à tous mes repas, et j’ai l’impression d’être un ogre parce que je mange des portions trois fois plus grosses.

Dîtes-moi que je ne suis pas la seule.

Personnellement, je ne mange pas toujours ultra variés. Oui, évidemment que je me fais de belles salades composées, mais de temps en temps. Evidemment que j’aime les fruits, les légumes, je les cuisine de mille façons, je les intègre à mes repas, pas juste parce que c’est important, mais parce que ça me fait plaisir. J’aime manger plein de légumes quand j’ai envie de manger plein de légumes. Et la vérité, c’est que je n’en ai pas toujours envie. Et que je n’en ai pas toujours les moyens.

 

 

 

          Arrêtez de complexer à cause de l’assiette des autres

 

Je ne jette pas du tout la pierre aux personnes qui partagent leurs repas healthy, ni aux personnes qui mangent équilibrés et variés à tous les repas. Au contraire, c’est important d’encourager les gens à manger mieux : c’est ce que j’essaye de faire avec mon blog, en proposant des recettes véganes, délicieuses et faciles à faire. Personnellement, je me concentre sur la simplicité, plutôt que sur le côté santé. Je pense qu’il y a un équilibre à trouver entre encourager les gens à toujours manger mieux, et les aider à entretenir une meilleure relation avec la nourriture. En soit, partager sa salade composée quotidienne n’est pas une mauvaise chose.

Mais soyons honnêtes : nous sommes inégaux face à la nourriture.

Je ne parle pas que de besoins quotidiens, qui varient selon notre forme physique, notre activité, etc. Ce que je veux dire, c’est qu’il est normal d’avoir des repas plus variés lorsqu’on est blogueuse food. Il est normal d’avoir le temps de manger mieux quand on a le temps de cuisiner, quand on a accès aux bons produits, et qu’on a les moyens de les acheter (et ici je ne parle pas des blogueuses food).

Nous ne vivons pas tou.te.s à proximité d’un maraîcher. Même en vivant à proximité, nous n’avons pas tou.te.s les moyens de faire ses courses chez le maraîcher. Tout comme nous n’avons pas tou.te.s les moyens d’acheter tout bio, tout local, tout en vrac, parce que soyons honnêtes : même si j’adore me promener en magasin bio, non, le bio n’est pas fait pour tou.te.s, non, la bio ne nous rassemble pas, parce que le bio, c’est p.u.t.a.i.n de cher. Les produits frais, aussi, c’est cher. Nous n’avons pas non plus, tou.te.s, les mêmes connaissances en nutrition, ou le même temps à consacrer en cuisine. Nous n’avons pas tou.te.s accès à des magasins qui vendent des produits de qualité, des produits locaux, des alternatives végétales. Ce n’est pas de votre faute, alors arrêtez de complexer pour ça.

Mais il faut aussi noter autre chose : quand on est blogueuse, on a envie de montrer de belles assiettes qui donnent envie. Est-ce que je vais vous partager mon plat de pâtes à la margarine en story ? Non. Est-ce que je vais vous partager mon bowl composé ? Oui. Parce que le bowl a un intérêt esthétique, nutritif, il dit « regardez comme je mange bien« , et que des pâtes à la margarine, hé bien… ce sont des pâtes à la margarine.

C’est aussi parce que bien trop souvent, nos faits et gestes en tant que blogueurs.ses sont scrutés, analysés, jugés. On est critiquées parce qu’on mange des conserves, parce qu’on utilise des produits non bio, ou parce qu’on utilise certains produits qu’on trouve en magasins bio, parce qu’on utilise des produits emballés, parce qu’on utilise de l’huile, parce qu’on utilise de la margarine, parce qu’on ne mange pas des légumes verts à chaque repas… C’est un cercle infernal. Arrêtez de complexer à cause de l’assiette des autres.

Et arrêtez de faire complexer les autres à cause de leur assiette.

 

 



 

          Du coup, on mange quoi ?

 

Je pense que pour vraiment pouvoir réfléchir à ce que l’on mange, il faut avant tout entretenir une relation saine et un minimum objective avec la nourriture. Tant qu’on voit la nourriture comme quelque chose de malsain, comme un ennemi, ou comme quelque chose qu’il faut contrôler à tout prix, tant qu’on imagine que ce qu’on mange ou ne mange pas a une influence sur notre valeur en tant que personne, le fait de mieux manger (pour nous et pour la planète) sera difficilement abordable de manière positive.

Manger ou ne pas manger quelque chose ne doit jamais être une raison de se punir.

On évolue, tou.te.s. C’est important de connaître nos limites – que ce soit en terme de temps, de budget, d’accessibilité, ou d’informations – et de ne pas s’en vouloir si on ne peut pas faire autant que quelqu’un dont les limites sont différentes.

Voici d’après moi quelques petites choses qu’on peut faire pour avoir un impact positif sur la planète et sur sa santé :

 

Manger des fruits et légumes de saison

Manger de saison est une question d’habitude, mais si vous vous y mettez, vous verrez rapidement que c’est aussi une question de goût. Rien ne me fait moins envie qu’une tomate en hiver, et rien n’a moins de goût qu’une tomate en hiver. Dans bien des cas, les fruits et légumes de saison sont aussi moins chers, puisqu’ils coûtent moins à produire. Pour connaître les fruits et légumes de saison, vous pouvez chercher des tableaux sur votre moteur de recherches. En plus, la nature est bien faite : les produits de saison sont de manière générale remplis des vitamines dont vous avez besoin pour la saison en question.

 

Ne pas tourner le dos aux conserves ou au surgelé

Cuisiner frais, c’est bien. Mais ça demande de la place, du temps, de l’accès aux produits frais… Et selon les saisons, ça réduit beaucoup nos possibilités (vous ne pouvez pas savoir comme j’en ai marre du chou à la fin de l’hiver). Difficile de manger varié quand on ne peut pas manger de crudités parce que ce n’est pas la saison et qu’il faut cuire des légumes tout le temps… Donc, n’ayez pas honte de vous lancer dans les conserves (qui sont recyclables) et le surgelé ! Parce que franchement, cuire des légumineuses c’est trop long, j’achète à chaque courses des lentilles, pois chiches, haricots rouges en conserve. Niveau légumes, j’aime beaucoup les haricots verts, betteraves, petits pois. Et pour le surgelé, les fèves, les petits pois aussi, et tous les fruits.

 

Cuisiner de plus grosses portions 

Le batch cooking, ce n’est pas pour moi. Je comprends l’utilité du principe, et j’envie les gens qui y trouvent leur bonheur, mais j’aime manger selon mes envies, et je ne commande pas mes envies à l’avance sur les jours qui suivent. A la place, je préfère cuisiner de plus grosses portions, histoire d’en avoir juste assez pour deux repas, ce qui me permet de réduire le temps passé en cuisine – sans non plus m’en préparer pour toute la semaine alors que je n’en aurai plus envie ensuite. Je fais donc du dhal pour 4 portions (puisque je mange avec ma moitié), à accompagner de riz – assez de pot-au-feu pour deux repas, de soupe pour deux repas… Bref, tout ce qui contient pas mal de légumes, pour pouvoir bien manger sans me prendre la tête.

 

Ce sont des petites astuces simples qui peuvent s’appliquer à la plupart des gens, qu’importe votre niveau en cuisine. Si vous ne savez pas par où commencer, pourquoi ne pas commencer par là ? Et n’hésitez pas à me dire en commentaire, quelles vont vos petites astuces à vous.

Ouf, voilà, j’ai terminé de parler. Merci d’avoir lu jusqu’ici si vous êtes toujours là – j’espère que cet article qui sort de l’ordinaire vous aura plu, ou du moins qu’il vous parlera un peu. Comme toujours, je serais ravie de discuter en commentaires avec vous, même si je prends toujours un peu de temps à répondre. Et si vous voulez me connaître plus, n’oubliez pas de me suivre sur les réseaux :  Instagram | Facebook | YouTube . A très bientôt ♥

 

 

 

 



9 thoughts on “Une journée dans mon assiette : cuisiner ensemble et arrêter de complexer face à l’assiette des autres”

  • Bonjour, ça fait du bien de lire quelque chose de sensé ! Merci beaucoup l-herboriste !
    Petit bémol, toutefois : je fais mes courses en magasins bio et je fais celles de ma vieille voisine dans des magasins traditionnels (car elle est attachée à ses marques !). Eh bien, il n’y a pas une énorme différence sur le prix des légumes et sur ceux de certains fruits (les pommes par exemple). Et parfois, le bio est même moins cher… Il est vrai, qu’en ce moment, les pêches et autres brugnons bio sont inaccessibles ! Mais il ne faudrait pas « effrayer » de potentiel-le-s futur-e-s client-e-s ! Tout le bio n’est pas cher et ça vaut le coup de rentrer dans les magasins bio pour se faire sa propre idée ! Je me dis aussi qu’avaler des pesticides et autres produits chimiques risque bien d’entraîner de futures dépenses pas mal impactantes…
    Sur ce, merci encore pour ce billet plein de bon sens ! Et merci pour les recettes et les vidéos !

  • MERCI <3
    Ton texte m'a beaucoup touché. Cela fait beaucoup de bien à lire. J'espère que tu continueras les articles comme ça de temps en temps.

  • Merci beaucoup pour cet article. Je me reconnais énormément dans ce que tu dis : étudiante végétarienne qui essaie de manger au maximum vegan, je me heurte parfois aux mêmes problématiques que toi : je mange des quantités assez conséquentes par rapport à ce qu’on peut voir sur les réseaux, et je fais la part belle aux conserves et aux surgelés, parce que quand on est étudiant.e, il n’y a pas que le bio qui est atrocement cher, il y a aussi tout ce qui est fruit et légumes « frais » ! Je profite au maximum ddes promotions en grande surface mais je ne peux pas me permettre d’acheter des légumes types carottes, courgettes (quand c’est la saison of course) frais sauf promotions… Idem, c’est pour des raisons économiques que je ne suis pas encore vegan. Mais je suis beaucoup plus consciente qu’avant (les réseaux ont bcp aidé de ce côté-là) et dès que je peux éviter les produits animaux, je le fais…. Moi aussi c’est la pâtisserie que j’ai végétalisé en premier d’ailleurs, héhé. Mais pour revenir aux repas et à l’assiette, pour ma part je me fais plaisir tous les jours avec une part du gâteau (et ps minuscule (mais gâteau fait maison, c’est sacré ! ou gaufre etc), je mange ce qui me fait plaisir sans lésiner sur les quantités, et je ne grossis pas du tout alors que je suis très sédentaire. Je pense que je mange trop sucré, mais f*ck it, on n’a qu’une vie, je ne veux plus la gâcher à m’inquiéter à cause de mon poids. Encore merci pour cet article <3

    • Je me rappelle d’une fois sur instagram, où je m’étais un peu « pris la tête » avec une personne que je suivais avant, parce qu’elle « dénonçait » « les portions énormes que les influenceuses font style de manger alors que personne ne mange autant »… J’étais là « pardon ? » 😂😂 Je me souviens que ça m’avait pas mal touché / agacé parce que le post qui avait lancé cette réflexion, c’était juste un gros porridge, un peu gourmand parce qu’il y avait du chocolat par-dessus, mais clairement c’était une portion que je suis tout à fait capable de manger à un goûter où j’ai vraiment faim par exemple. Au final elle m’a expliqué qu’elle parlait surtout des « grosses portions » qu’on fait pour prendre des photos culinaires (ça me semble évident que c’est pour un but artistique et pas forcément réaliste mais pas pour tout le monde visiblement), mais elle n’en démordait pas que les influenceuses ultra in shape « ne mangent pas d’aussi grosses portions » puis finalement j’ai arrêté de la suivre parce qu’elle s’est mise au kéto à ne pas manger de sucre et le discours kéto à la limite du conspirationnisme ça me soule vite haha, bref je ne vais nul part avec cette anecdote mais qu’est-ce que ça m’avait énervé sa réflexion ! Chacun mange les portions dont iel a besoin, et c’est plutôt drôle parce que moi justement je trouve souvent que les personnes sur les réseaux ont l’air de manger de toutes petites portions par rapport à moi. Du coup je me sentais d’autant plus insultée que, ben non, pour moi ce qu’elle montrait n’était pas « une énorme portion que personne ne mange en entier ».

      En tout cas, tu as raison de faire ce que tu peux selon tes moyens. Pareil, je regarde beaucoup les promos, je suis vraiment ravie que de plus en plus de supermarchés près de chez moi font des prix sur les fruits et légumes moches ou abîmés par exemple. Et pareil aussi, je me fais plaisir et pas des petites parts, on se mange 1 pizza minimum par semaine avec mon compagnon et tant pis si c’est des portions énormes que personne n’est sensé manger 😂 En effet on n’a qu’une vie, je crois qu’on ne s’en rappelle pas assez ♥

  • Merci pour cette vidéo douce et simple, et ces mots si politiques qui l’accompagnent ! (Car comme tu le rappelles, la nourriture est politique !)

  • Hello ! Question portions, je mange plus que mon compagnon alors qu’on a le même gabarit 😂 Ca m’a complexée à une époque où je côtoyais quotidiennement une personne extrêmement complexée par son apparence, qui manifestait ses frustrations en commentant les habitudes alimentaires et les physiques des autres. Du coup je m’empêchait de manger à ma faim pour ne pas paraître trop gourmande. J’avais même honte de chausser du 40… alors que je mesure plus d’1m70 donc il faut bien que j’ai une base stable pour marcher, merde 😂😂 A l’époque je faisais une taille 38 et je trouvais ça beaucoup trop, aujourd’hui je fais une taille 42 et j’ai jamais été aussi bien dans ma peau aha ! Ce qui m’énerve aujourd’hui c’est les tailles dans les magasins, apparemment je suis hors norme dans beaucoup d’entre eux alors que je me trouve totalement normale. J’ai un imc dans la moyenne « bonne santé », mais selon les magasins de vêtements il parait que je suis grosse. Ca me met en rage de penser à toutes les personnes qui pensent être grosses parce qu’elles ne trouvent pas leur taille facilement dans les magasins, alors qu’un tour de taille n’est pas suffisant pour juger de la bonne santé d’une personne ! Bref, tout ça pour dire que tant qu’on est en bonne santé, il vaut mieux pas trop se prendre la tête ! Merci pour les recettes que tu nous partages, tu adoucis mon quotidien végé 😊

    • Ah je comprends tellement pour les portions, mon compagnon fait 20 kilos de moins et pourtant on mange la même chose… Et je suis d’accord : côtoyer des personnes complexées pousse à devenir complexé.e soi-même, et à calquer ce comportement. C’est dingue à quel point on peut constamment commenter le physique des autres, ce que mange les autres… Jusqu’aux inconnus ou les gens dans les séries à la télé, c’est te dire. C’est moi-même une habitude que j’avais acquise à force et que j’ai dû désapprendre car ça n’aidait personne. Dis-toi que je fais du 39 / 40 alors que je fais 1m58, d’après toi qui de nous deux a l’air d’avoir les plus grands pieds ? 😂 En tout cas merci pour ton commentaire. En effet, se sentir bien dans sa peau ce n’est pas une question de mensurations, c’est une question de santé mentale… Et notre société n’aide pas ! Espérons que les choses changent petit à petit.

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