Guide de survie en territoire carniste (Christmas edition)

Paillettes, cadeaux et bidoches : voilà comment résumer Noël. Alors à moins d’avoir la chance de passer un Noël vegan, comment survivre à cette période où les produits d’origine animale les plus bizarres se multiplient sur les tables et les étalages ? Je vous ai préparé quelques conseils…

 

 

Noël, c’est une magnifique fête qu’on prépare pendant des jours, parfois pendant des mois. Des idées de cadeaux, aux achats, au menu du fameux soir et à la décoration de la table, chez moi, tout est prévu à l’avance, ou presque. Mais Noël, ça rime aussi souvent avec bidoche : rôti de veau, pince de crabes, huîtres et autres cadavres, sont les incontournables de nombreuses familles omnivores – et peut-être (sûrement) de votre famille à vous aussi.

Une question résonne alors en échos chez tous les végans de par le monde : comment survivre à Noël ?

Hé bien, cher.e.s ami.e.s, voici, en quelques conseils, mon guide de survie en territoire carniste, édition spéciale Noël.

 

Soyez préparé.e

 

 

Mais les protéines alors ? Et le calcium ? Le fer ? La vitamine B12 ? Les chaussures en cuir ? Si on sait que vous êtes vegan, ou qu’il prend l’envie à quelqu’un de le raconter à tout le monde, vous risquez d’être confronté à ces questions. Renseignez-vous pour pouvoir y répondre : vous trouverez ce genre d’informations, par exemple, sur vegan-pratique.

Ceci étant dit, vous n’êtes pas obligés de répondre à ces questions. Et c’est ce que j’ai envie d’expliquer pour mon second conseil :

 

Vous n’êtes pas tenu.e de répondre à toutes les questions

 

 

J’ai moi-même l’air cynique, mais je suis en réalité rapidement dépassée par mes émotions. Aujourd’hui, en 2018, avec toute l’information qui s’offre à nous le temps d’un clic, je ne comprends pas qu’on demande encore à un vegan pourquoi il est vegan – ou où il trouve ses protéines, mais la vache a besoin d’être traie, etc. L’information est à la portée d’un clic.

Personnellement, je ne débattrais pas de véganisme à table, surtout entourés de foie gras et de pâté en croûte – et je comprends ceux qui sont comme moi. Des gens sont vraiment intéressés ? Remettez poliment la question à plus tard, ou conseillez-les de regarder des reportages comme Cowspiracy. Ils sont juste lourdingues ? N’ayez pas honte de dire que vous n’avez pas envie d’en parler. Point !

 

Restez aussi positif que possible

 

 

Une personne autour de vous a décidé d’arrêter de manger du bœuf, du cochon, des produits laitiers ? Essayez de les encourager à continuer sur cette voie. Minimiser les efforts des gens (même si vous ne considérez pas ça comme un effort), les accuser de ne pas faire assez (même si ça peut être vrai), ou être condescendant ne fera pas de cette conversation un souvenir agréable. Soyez un exemple ! Essayez plutôt de dire : c’est bien, j’espère que ça te poussera à devenir végétarien ! Ou : tu verras qu’au final, le véganisme ce n’est pas difficile. Vous pouvez simplement leur dire qu’ils arriveront à faire plus, tout en étant déjà sur la bonne voie. Courage !

 

Préparez votre repas à l’avance

 

 

Cela vaut en particulier si vous passez le réveillon chez quelqu’un d’autre, que votre famille commande chez le traiteur, ou que la personne qui cuisine ne veut / peut pas préparer d’option végane pour vous. Rien de pire que de se rendre compte qu’il y a du beurre dans la purée ou de se retrouver à manger une salade de feuilles vertes avec du pain pour le Réveillon. Qu’à cela ne tienne, le web et les étagères des librairies regorgent maintenant d’idées recettes véganes ! Faites-vous plaisir en vous préparant un bon petit plat : entrée, plat, dessert, ne laissez pas le manque d’options chez les autres vous gâcher la soirée.

 

Apportez quelque chose à partager

 

 

Un gâteau vaut parfois mille mots. Que vous alliez quelque part ou que vous fêtiez le réveillon chez vous, proposez de faire un plat, que ce soit l’entrée, l’accompagnement ou le dessert. Pour moi, un bon dessert est le plus simple à réaliser : un gâteau au chocolat recouvert de ganache, une mousse au chocolat, un pavlova… Les options sont infinies et je vous en ferai découvrir plusieurs pendant ce mois de décembre ! Un conseil : si vous le pouvez, dîtes-leur que c’est vegan une fois le dessert fini, et non avant. On goûte avec notre cerveau avant toute chose : vous verrez, si vous ne leur dîtes pas, personne ne pourra deviner que c’est vegan. Ils seront impressionnés de savoir qu’on peut bien manger, même en version végétale.

 

Véganisez les plats que votre famille prépare à Noël

 

 

Même si ma famille mange de la viande et autre, je ne peux pas nier qu’on a fait des efforts pour moi. Par exemple, en véganisant nos plats de Noël traditionnels. C’est aussi facile à dire qu’à faire, et d’ailleurs, mes parents n’ont aucun problème à ce niveau-là, même le reste de l’année : s’ils font un plat que je compte manger, ils utilisent de la margarine plutôt que du beurre, de la crème de soja à la place de la crème… Bref, ils s’adaptent, et tout le monde mange sans faire une seule remarque, puisque… La version végane a exactement le même goût que la version traditionnelle. Je vous partagerai d’ailleurs plusieurs de ces recettes ce mois-ci ! Vous pouvez faire de même avec les plats traditionnels de votre famille. Comme ça, tout le monde pourra en profiter et voir que, finalement, la cuisine végétale, ce n’est pas si difficile.

 

Et pourquoi pas un Noël vegan ?

 

 

Ce conseil est risqué, mais vous connaissez votre famille mieux que personne. Alors, s’ils sont un minimum ouverts d’esprit, pourquoi ne pas proposer de préparer un Noël vegan ? Si vous êtes un marmiton en herbe, c’est le moment de montrer votre talent ! Evidemment, rien ne vous empêche de demander de l’aide, vous n’avez pas à tout faire seul. Choisissez des plats que vous savez que vous aimez, ou que vous savez que votre famille aime. On évite les recettes compliquées jamais réalisées auparavant pour éviter les déceptions. Avec un peu de chance, vous ravirez tout le monde.

Je suis consciente que cette option n’est pas possible pour tout le monde. Il y a quelques années, un membre de ma famille a carrément fondu en larmes quand j’ai proposé un Noël végétarien. Au moins, j’ai essayé.

 

Profitez de votre soirée

 

 

Qu’on fête Noël de manière traditionnelle ou pas, c’est une fête familiale. C’est souvent le moment de retrouver de la famille qu’on n’a pas souvent l’occasion de voir, des amis qui nous manquent tout le reste de l’année. C’est pour cette raison qu’il est important de ne pas se gâcher la soirée autour des désaccords concernant notre mode de vie. Personnellement, je ne débattrai pas véganisme avec ma famille, à table ou pas – ils savent pourquoi je suis végane, ils connaissent les faits, je ne peux pas faire plus pour eux. Mais si débat il doit y avoir, je vous conseille d’attendre un autre moment que le repas de Noël, et de profiter de vos proches autant que possible. Les fêtes sont faites pour s’amuser. Alors, amusez-vous autant que possible !

 

Et si vous ne supportez vraiment pas la viande à table ?

 

C’est quelque chose que je comprends, parce que c’est mon cas également. Ecouter le bruit des carapaces de crabes qu’on casse, des crevettes qu’on décortique… Rien que d’y repenser, ça me donne envie de pleurer. Émotionnellement, c’est trop pour moi, surtout qu’en général, je n’ai rien à manger à ce moment-là. Décortiquer, arracher, ça prend du temps – bien plus de temps qu’il n’en faut pour manger mon entrée.

Dans ce cas, pourquoi ne pas passer la soirée ailleurs ? Si vous avez des amis, d’autres membres de la famille, quelqu’un chez qui ce sera plus facile ou quelqu’un avec qui vous pouvez aller au restaurant (vegan), je vous le recommande. Vraiment. Des fois, s’octroyer ce bonheur vaut plus que de faire présence à table pour sa famille. Vous pouvez toujours leur proposer de se retrouver pour le dessert, pour un verre et l’ouverture des cadeaux. Mais si vous ne supportez pas le partage de la bidoche, vous n’avez pas à vous forcer. Absolument pas.

 

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul

 

 

Si vous n’avez d’autre choix que de passer votre Noël au milieu de viande et autres produits d’origine animale, si vous êtes obligés de faire face à des personnes intolérantes et qu’on ne vous laisse pas le choix… N’oubliez pas que vous n’êtes pas tout seul. Tant que vous le pouvez, ne transformez pas le dîner de Noël en champs de bataille où vous en ressortirez plus blessé que victorieux. Soyez bienveillant, et avant tout, soyez-le envers vous-même ♥ 

 

Faîtes un don à une association 

 

 

Cette année, j’ai décidé de vous proposer une recette par jour jusqu’à Noël, complètement gratuites. En échange, j’aimerais énormément que vous fassiez un don à une association qui travaille en faveur du bien-être animal. Une association me tenait particulièrement à coeur : Les Pattounes du Coeur, une association basée sur Montpellier, qui vient en aide aux chats des rues, qu’importe leur âge ou leur état de santé. Anti-euthanasie, Les Pattounes du Coeur récupère les chats abandonnés, les soigne et les place en famille d’accueil jusqu’à leur adoption. Elle fait également des collectes pour les nourrisseurs et nourriseuses, de merveilleuses personnes qui, chaque jour, nourrissent des chats libres ou non sociables qui vivent à l’extérieur. Ma mère y a été bénévole – j’ai donc pu rencontrer énormément de chats (je dirais plus de 100).


J’ai pu voir des mamans chats errantes trouver enfin un lieu sûr pour allaiter leurs bébés.
J’ai pu biberonner des bébés minuscules trouvés jetés dans la nature et les voir grandir.
J’ai pu voir des chats adultes retrouver confiance en eux, des cas désespérés trouver une famille aimante…

Malheureusement, tout ça a un coût. Et ayant aujourd’hui dans ma famille 5 chats venant de cette association, j’ai voulu les honorer en aidant les Pattounes du Coeur. Vous trouverez ma cagnotte en cliquant sur ce lien. TOUS les bénéfices seront versés aux Pattounes du Coeur, afin de leur faire un beau cadeau de Noël. Par avance, merci, merci, merci ♥ 

 

 

Et vous, avez-vous des astuces pour passer de bonnes fêtes ?

 

En vous souhaitant à l’avance un merveilleux Noël !



2 thoughts on “Guide de survie en territoire carniste (Christmas edition)”

  • Merci pour ce post. Ça commence assez mal de mon côté à la vu du menu de Noël sur le conversation whatapp familiale, je dis que je cuisinerai des alternative végé (vegan ça fait peur, mais ce sera vegan). Un de mes cousin colle un emojis steak de viande…….. il a 21 ans… ça va être long noel…

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